Apparemment, il n'existe pas de règle et il incombe à la personne qui rédige le texte de faire en sorte qu'aucune ambigüité ne résulte. Ce principe est énoncé de façon explicite dans la réponse d'un utilisateur au site Projet Voltaire ; en particulier, il n'y a pas de règle de proximité.
(Question) Il y a-t-il une règle sur l’emploi des pronoms par rapport au référent ? Ou bien est-ce une question du sens le plus canonique de la phrase ?
Par exemple:
Jean regarde Paul. Il lui dit bonjour. >> Ici « il » représente Jean et « lui » représente Paul, assez clairement.
Jean regarde Paul. Stéphanie arrive et elle lui dit bonjour. >> Dans ce cas, est-ce que « lui » fait référence à Jean en tant que sujet, ou bien Paul par proximité ? Ou bien la phrase est cassée et il faut être spécifique ?
Jean regarde Paul. Stéphanie arrive et il lui dit bonjour. >> Dans ce cas, « lui » représente certainement Stéphanie, mais « il » représente Jean ou Paul ?
(Réponse, Tara)
Il arrive bien souvent que les pronoms ne suffisent pas à reprendre clairement un nom.
Justement, l’utilisation judicieuse des pronoms est un critère de la maîtrise de la langue. La personne qui écrit doit s’arranger pour que le sens soit clair et donc que le référent ne fasse l’objet d’aucune hésitation (du moins généralement car l’ambiguïté peut être voulue dans certains cas évidemment).
Jean regarde Paul. Stéphanie arrive et elle lui dit bonjour.
Jean regarde Paul. Il lui dit bonjour.
Jean regarde Paul. Stéphanie arrive et il lui dit bonjour.
Dans ces phrases on ne peut savoir ce que reprennent les pronoms soulignés. Il n’y a pas de règle de proximité par exemple/
Il faut donc expliciter d’une façon ou d’une autre.
Par exemple (mais il y a bien d’autres façons d’éclaircir le message) :
Jean regarde Paul à qui Stéphanie dit bonjour en entrant.
Jean regarde Paul. Stéphanie arrive et dit bonjour à son frère (si l’un des deux est son frère)
Jean regarde Paul et lui dit bonjour.
Jean regarde Paul et dit bonjour à Stéphanie quand elle entre.
On évitera cependant au premier, au second, à celui-ci ,qui sont lourds.
Les pronoms « ce dernier », « le dernier » sont cependant utiles pour éviter des ambigüités.
Le pronoms « celui-là » et « celui-ci " sont aussi utiles pour différencier des antécédents.
(Wiktionnaire) celui-ci Celui dont on a parlé juste avant, par opposition au sujet ou le premier des deux du même type dans la phrase précédente.
• "Cette mélancolique émotion me fait jeter en arrière un triste regard sur quelques années de ma vie, quoique ces années soient bien proches de celle-ci, et que cette vie ne soit pas bien longue encore." — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
(Wiktionnaire) celui-là La première personne ou chose des deux du même type dont on a parlées dans la phrase précédente.
Quand on a nommé deux personnes ou deux choses et qu’on emploie ensuite les pronoms celui-ci et celui-là, celui-ci se rapporte au terme le plus proche, et celui-là au terme le plus éloigné.
• Démocrite et Héraclite étaient de nature bien différente : celui-ci pleurait toujours, celui-là riait sans cesse. (celui-ci se rapporte à Héraclite et celui-là à Démocrite)
Selon ces directives on peut résoudre la difficulté de représentation utilisée comme exemple dans la première phrase de la façon suivante.
Le rat étant plus petit que le chat, ce dernier le mange.
- Comme le rat est plus petit que le chat , le chat le mange. (une possibilité)
- Considérant le chat et le rat, celui qui mange l'autre c'est le chat, celui-ci étant plus gros. (autre possibilité)
- Le chat mange le rat parce que ce dernier est plus petit.
(Il doit y avoir d'autres moyens d'arriver à la même fin.)
Parce qu'elle est très juteuse, Bob mange la pomme.
Il ne me semble pas y avoir de problème dans cette phrase, l'antécédent étant clairement défini par le biais des genres.