La phrase citée dans la question est tout à fait correcte. Personnellement c'est ce que je dirais, sans être cependant surprise par l'emploi de dont.
Dans la phrase en question le gallicisme c'est...que est employé pour mettre en relief une proposition dont le verbe (se méfier) introduit un complément avec la préposition de.
Par ailleurs il faut se pencher sur le sens de dont qui vient du latin de unde qui signifie d'où, la préposition de est déjà contenu dans dont. C'est pour cela qu'un grand nombre de grammairiens considèrent que les tournures du type « c'est des pattes dont il faut se méfier » comme pléonastiques, parce que si on enlève l'emphase exprimée par c'est... dont ça donne : Il faut se méfier de des pattes., ce que personne ne dit, bien sûr.
La phrase « c’est les pattes dont il faut se méfier » ne soulèvera jamais d'objections de la part des grammairiens.
Parler de a une construction parallèle à se méfier de et on pourra lire l'article « C'est DE CELA DONT je te parle » dans Les chroniques Grevisse pour une explication plus technique que la mienne.
Voici le point du vue d'un « puriste » qui considère comme fautive l'utilisation de dont dans le cas présent : « C’est de cela que je parle… C’est de cela dont je parle…On entend les deux, mais l’un des deux est fautif. »
Le Robert rejette aussi l'utilisation de dont quand on introduit l'antécédent par de :
Dont reprend un groupe nominal précédé de la préposition de ; c'est l'équivalent de de qui, de quoi, duquel ou d'où :
l'homme dont je suis amoureuse = l'homme de qui je suis amoureuse ou l'homme duquel je suis amoureuse
[...]
Du fait de ce de sous-entendu dans dont, on ne peut pas employer dont lorsque l'antécédent est lui-même déjà introduit par la préposition de, sous peine de redondance. On ne dira donc pas :
*C'est de ce modèle dont on m'a parlé.
Mais :
C'est ce modèle dont on m'a parlé.
ou :
C'est de ce modèle qu'on m'a parlé.