Tiré de APHORISMES SUR LA SAGESSE DANS LA VIE, Arthur Schopenhauer, première traduction par J. A. Cantacuzène.
2° Quand on veut évaluer la condition d'un homme au point de vue de sa félicité, ce n'est pas de ce qui le divertit, mais de ce qui l'attriste qu'on doit s'informer;
On trouve une construction similaire chez Rousseau, dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1754
- C’est de l’homme que j’ai à parler, et la question que j’examine m’apprend que je vais parler à des hommes;
Le TLFi rassemble les diverses possibilités dans un article.
(TLFi)
II. − Empl. pronom. Pronom non prédicatif, marque le genre de l'inanimé et assume toutes les fonctions régimes du substantif.
B − Que, pron. rel. avec antécédent
3. C'est ... que. [Tournure présentative: c'est l'antécédent qui assure la fonction gramm. régime, que étant un simple subordonnant]
a) [Régime dir.] C'est la personne que j'ai rencontrée.
b) [Régime indir.] C'est à cette personne que j'ai parlé.
c) [Régime circ.] C'est pour cela que je suis parti. C'est hier que je parlais.
Une forme approximative plus complète de cette construction peut s'écrire comme ci-dessous.
- c'est/ce n'est pas <>/à/de/de ce qui/de quoi/ … que …
Le TLFi parle de pronom relatif et d'antécédent, puis dit que « que » est un simple subordonnant.
(Wikipédia) En grammaire, le pronom relatif est un pronom particulier qui se distingue des autres pronoms (personnels, démonstratifs, possessifs, etc.) par sa faculté d'introduire une nouvelle proposition (la proposition subordonnée relative).
Le CNRTL le définit comme « [mot] qui sert à rapporter, à joindre, au nom ou au pronom qu'il représente, et qui est son antécédent, une proposition subordonnée dite relative qui explique ou détermine l'antécédent ».
Tout ça pourrait finalement expliquer cette tournure, mais le pronom relatif « que » a la fonction de COD dans sa proposition ; dans la phrase de Schopenhauer, celle de Rousseau, et la seconde du TLFi il n'est pas question d'un verbe qui admette un COD, et dans la troisième du TLFi, c'est encore pire, le soi-disant antécédent est un cc du verbe, c'est un adverbe et non un nom. Il n'y a qu'un cas, la première phrase du TLFi (régime direct), où cette théorie soit valable : « que » est COD de « rencontrer » et « personne » est un antécédent valable.
Tout cela ressemble à mon avis à une horrible soupe grammaticale ; quelqu'un pourrait-il/elle tirer au clair cet embrouillamini ? Est-ce vraiment possible que dans toutes ces phrases « que » soit un véritable pronom relatif ? (J'ai la conviction qu'on a là, dans le TLFi, une très grossière analyse de ce contexte grammatical ; à mon avis « que » est aussi la conjonction de subordination « que ».)