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Que doit-on dire :

Comment un lieu devient agréable ?

Comment un lieu devient-il agréable ?

Les deux sont-ils corrects, ou incorrects, ou ne signifient(-ils ?) pas la même chose, etc. ?

6
  • ne ressemble-t-elle pas fortement à cette question là ? Feb 27, 2013 at 13:32
  • @CédricJulien, la différence est que dans ta référence l'interrogation partielle porte sur le sujet, dans cette question, elle porte sur autre chose. Là le pronom de reprise était d'un emploi minoritaire, dans ce cas-ci, il est majoritaire au point qu'on doute pour le moment de la validité de son absence. Feb 27, 2013 at 14:38
  • @CédricJulien je ne savais pas que ça marchait aussi avec la confiture :-) Je découvre ces notions d'interrogation partielle et globale, et j'ai un peu de mal à comprendre, mais ça devrait venir-t-il pas ?
    – Istao
    Feb 27, 2013 at 18:43
  • 1
    @Istao, interrogation totale -> porte sur la totalité de la phrase; on répond par oui, si ou non. Interrogation partielle, porte sur une partie de la phrase en cherchant un complément d'information, on répond en donnant la partie qui manque. (mais ça devrait venir-t-il pas ? est incorrect; je suppose que tu voulais dire mais ça devrait venir, n'est-ce pas ?). Feb 28, 2013 at 14:45
  • 1
    @Istao, pour moi la nomenclature totale/partielle est grammaticale, tandis que fermée/ouverte est sémantique. Si une interrogation totale est toujours une question fermée, une interrogation partielle peut l'être aussi (Est-ce Pierre ou Paul qui est venu ? est une interrogation partielle mais une question fermée) Feb 28, 2013 at 19:19

4 Answers 4

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Normalement, dans une phrase interrogative il y a inversion du sujet.

Comment devient-il agréable ?

Quand le sujet est complexe, on devrait avoir

*Comment devient un lieu agréable ?

qui ne se dit pas. On laisse le sujet en place, et on utilise un pronom de reprise :

Comment un lieu devient-il agréable ?

L'absence du pronom de reprise n'est pas envisagée par Grevisse (ou du moins, je n'ai pas trouvé où), ce qui semble confirmer l'impression qu'elle est incorrecte.

6

Je pense que la deuxième formulation devient-il est la seule grammaticalement correcte. Du moins c'est celle que j'emploierais à l'écrit, même dans un mail plutôt informel.

La première est compréhensible et éventuellement utilisée à l'orale, même si j'aurais tendance à accentuer la question en disant par exemple : Tu sais comment un lieu devient agréable ?

1
  • Merci, c'est un peu ce que j'ai tendance à penser aussi, mais pourquoi la deuxième est-elle grammaticalement correcte et pas du tout la première ?
    – Istao
    Feb 27, 2013 at 8:43
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Mon correcteur Antidote 8 indique que la première phrase est fautive et requiert l'inversion:

enter image description here

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Il y a une subtilité d'usage, s'il s'agit de donner une impression d'interrogation pour attirer l'attention sur la solution que l'on va proposer :

Comment un lieu devient agréable? : en appliquant la bonne solution ....

Sinon, le pronom est nécessaire, surtout si le locuteur/scripteur espère une réponse : il lèvera alors toute ambiguïté sur son attente.

A l'oral, l'intonation peut se substituer au pronom, et il peut être parfois omit sans gêner le dialogue.

1
  • Oui je suis assez d'accord avec ça, et j'ai même tendance à dire que dans ce cas le -il serait fautif : le raisonnement coule beaucoup mieux sans lui. Mais il s'agit encore et toujours seulement d'impression. Peut être existe-il une troisième forme de question, en plus des globales et partielles ?
    – Istao
    Mar 2, 2013 at 7:02

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