33

In oral and informal writing style, the indefinite third person singular (“on”) tends to be used instead of the first person plural “nous”. For example:

Ensuite, on est allé danser

instead of

Ensuite, nous sommes allés danser

What’s the name of this phenomenon (if it has one)? Does anyone have an example of the same phenomenon in another language?


Comment s'appelle le processus tendant à remplacer l'usage du nous par on (voir exemples ci-dessus) ? Avez-vous un exemple de ce processus à l'œuvre dans une autre langue ?

4
  • 1
    Je ne connais pas le nom de ce processus, mais je suppose qu'il s'apparente à ce qu'on trouve en allemand avec « Man » : « Man kann ... »
    – raphink
    Aug 17, 2011 at 22:22
  • This phenomenon exists in most European languages, including German ('Man') and English ('one', which rarely replaces 'we', but can have the same generality-inducing nuance as 'on' in French). @Sylvain mentions "énallage" below, which I must admit I had never heard of, but the definition seems a bit more general that what you are describing (it means: any grammatical substitution).
    – Dave
    Aug 18, 2011 at 1:49
  • Personnellement, j'appelerais ce processus "une faute".
    – Joubarc
    Aug 18, 2011 at 6:10
  • Wikipedia complète la réponse de Sylvain Peyronnet. Sep 24, 2011 at 13:12

2 Answers 2

16

En français on appelle cela "l'énallage", and in english "enallage" (that's convenient!).

In fact, the action corresponding to moving from "nous" to "on" is a particular form of enallage, which is the action of transforming a grammar form into another one.

2
  • Énallage semble effectivement le terme général, ce qui me convient très bien. C'est un bon point de départ pour mes recherches...
    – F'x
    Aug 18, 2011 at 7:38
  • @F'x Le terme énallage décrit un effet de style. Est-ce que la question portait sur la variation en temps qu'effet de style ou en temps que phénomène linguistique ?
    – GAM PUB
    Jan 31, 2017 at 17:03
5

Il faut reconnaître que cet énallage (figure de style rhétorique, donc de surface) recouvre une substitution grammaticale bien plus profonde.

En effet dans le français parlé, les terminaisons disparaissent [j'aim, tu aim, il aim, on aim, vous aimez, ilz aim]. Sauf pour la 2ème personne du pluriel, qui est associée à une forme de politesse donc incite à passer à un registre supérieur. La conjugaison devient alors purement préfixée, puisque le temps s’exprime aussi surtout par auxiliaire [on aim, on a aimé, on va aimé(-er)].

On peut donc se demander s'il ne s'agit pas plutôt d'un adstrat. Celui qui serait inhérent à la diglossie du français vivant (parlé) + français standard (écrit).

4
  • 2
    Sauf pour la 2e personne du pluriel j'imagine ? La tendance qui pousse à unifier les terminaisons à l'oral est effectivement une raison probable. Feb 20, 2013 at 15:18
  • +1, je pencherais pour la diglossie appliquée à un langage selon sa forme orale/écrite, sa référence au vivant/mémoriel, ses règles d'usage/orthodoxe.
    – Personne
    Feb 20, 2013 at 15:49
  • @Stéphane : la 2ème personne du pluriel m'a toujours intriguée. C'est, me semble-t-il, le seul cas où la conjuguaison postfixée est audible. Or le vou-z-aim est interprété comme une élipse du sujet, jamais comme celui du suffixe de conjuguaison.
    – AlainD
    Mar 4, 2013 at 22:46
  • Est-ce que la question portait seulement sur le présent ? Les terminaisons ne disparaissent pas à tous les temps aux personnes 1SG ,2SG , 3SG et 3PL, et pas particulièrement avec ÊTRE.
    – GAM PUB
    Jan 31, 2017 at 17:02

Your Answer

By clicking “Post Your Answer”, you agree to our terms of service and acknowledge that you have read and understand our privacy policy and code of conduct.

Not the answer you're looking for? Browse other questions tagged or ask your own question.