Je ne comprends pas le sens de leur fait dans la phrase suivante :
Ils ont été inculpés de "piraterie en groupe organisé", ce qui leur fait encourir jusqu'à 15 ans de prison.
Je vais essayer d'expliquer autrement par une progression pas à pas.
Ce crime fait encourir jusqu'à vingt ans de prison.
On a commis ce crime, ce qui fait encourir à l'auteur (ou aux auteurs) jusqu'à vingt ans de prison.
"Ils ont commis ce crime [évidemment pluriel, puisqu'il y a ici la circonstance aggravante de bande organisée], ce qui fait (donc) encourir (à eux) jusqu'à vingt ans de prison.
Pour être juridiquement correct - nul n'a le droit d'affirmer "ils ont commis" avant qu'un tribunal n'ait prononcé une condamnation, l'inculpation n'est qu'une mesure d'instruction, appelée d'ailleurs maintenant mise en examen, car elle passait dans l'esprit du public pour une pré-condamnation - puis également grammaticalement correct, cela devient :
"ils ont été mis en examen pour ce crime, ce qui leur fait encourir jusqu'à vingt ans de prison.
"ce qui leur fait encourir" = "ce qui fait encourir à eux"
Cependant "ce qui fait encourir à eux" n'est pas une construction correcte en français c'est pourquoi on utilise "ce qui leur fait encourir".
Dans cette phrase, tu peux remplacer ce qui leur fait encourir par ils risquent :
Ils ont été inculpés de "piraterie en groupe organisé", ils risquent jusqu'à 15 ans de prison.
Cela simplifie la phrase.
En fait, il faut considérer faire encourir comme un verbe à part entière. On utilise fait dans la phrase pour signifier qu'ils encourent des années de prison parce qu'ils ont mal agis. C'est "ce qui va être fait à eux".
On aurait aussi pu tout simplement écrire :
Ils ont été inculpés de "piraterie en groupe organisé" ; ils encourent donc jusqu'à 15 ans de prison.
Peut-être sera-ce plus clair ainsi ?
ce qui fait (que) = d'où il s'ensuit (que) = ce dont il résulte (que)
Il aurait été plus élégant d'écrire :
..., et sont donc passibles de ...