Bon, c'est compliqué.

« Ceusses » est au départ du français volontairement incorrect, qu'on ne trouve quasiment que dans la locution « les ceusses », dont l'équivalent grammaticalement correct est « ceux ». On la rencontre souvent dans une expression figée :

> Les ceusses d'aujourd'hui ne sont pas aussi grands que les ceusses d'hier.

C'est une expression presque proverbiale, surtout orale (même si je suis étonné de ne voir apparaître [aucune occurrence sur Google](http://www.google.com/search?q=%22que+ceux+d'hier%22) — heureusement que ce vide va être comblé derechef). Elle caricature le regret fréquent pour le passé, les phrases du type « les [groupe nominal] d'aujourd'hui ne sont pas aussi [adjectif laudatif] que ceux d'hier ».

« Les [ceusses](http://fr.wiktionary.org/wiki/ceusses) » est plus généralement une expression familière qui veut dire « les gens ». C'est une expression avant tout orale mais [qui a bien fait son entrée à l'écrit](http://www.google.com/search?q=%22les+ceusses%22).

La deuxième partie de cette phrase, c'est l'utilisation de l'[imparfait du subjonctif](http://fr.wikipedia.org/wiki/Imparfait_du_subjonctif). Ce temps a quasiment disparu de la langue courante, on utilise le subjonctif présent à la place. L'imparfait du subjonctif est aujourd'hui réservé à la langue soutenue et paraît hypercorrect lorsqu'on l'utilise à l'oral<sup>1,2</sup>.

> *Je veux qu'il vienne.* (présent)  
> *Je voulais qu'il vienne.* (passé, langage courant)  
> *Je voulais qu'il vînt.* (passé, langage soutenu)

La phrase mélange donc une expression familière essentiellement orale avec une tournure soutenue.

¹ <sub>
Sauf De Gaulle, un ceusse d'hier plus grand que les ceusses d'aujourd'hui, qui le faisait bien passer.
</sub>  
² <sub>
Ce que regrettent les ceusses qui créent des associations de défense du subjonctif imparfait.
</sub>