Il existe au moins 2 autres cas de voyelles explicitement nasales (et non accidentellement, comme dans la prononciation familière de même au Québec ou celle des voyelles nasales en fin de mot dans le Midi de la France, /lapɛ̃ŋ/ pour lapin): mainmise et panmixie.
Cette séquence phonétique est, pour les raisons expliquées dans la question httphttps://french.stackexchange.com/questions/8239/, extrêmement rare. Dans le cas de la conjugaison de tenir et venir, il est fort probable que ces voyelles, ainsi que décrit dans la réponse de Laure, aient été initialement dénasalisées, mais que la forte pression de l'analogie des formes du reste de la conjugaison ait provoqué la renasalisation. De mémoire, je ne crois pas qu'aucun verbe présente des voyelles différentes à ces deux personnes, et cette irrégularité était d'autant plus incongrue qu'à l'époque le passé simple était encore d'un emploi oral courant.
Pour mainmise et panmixie, c'est la composition, via un préfixe ou un mot composé qui est à l'origine de la combinaison, car elle n'est pas formellement interdite par la phonologie du français (contrairement à kn- en début de mot qu'on retrouve en allemand).