En français, l'ordre des mots n'est pas strict.
Voir par exemple cette fameuse réplique du Bourgeois Gentilhomme :
On les peut mettre premièrement comme vous avez dit :
"Belle Marquise, vos beaux yeux me font mourir d’amour".
Ou bien : "D’amour mourir me font, belle Marquise, vos beaux yeux".
Ou bien : "Vos yeux beaux d’amour me font, belle Marquise, mourir".
Ou bien : "Mourir vos beaux yeux, belle Marquise, d’amour me font".
Ou bien : "Me font vos yeux beaux mourir, belle Marquise, d’amour."
Cependant, il est vrai qu'on rencontre rarement "Me font vos yeux beaux mourir, belle Marquise, d'amour", par exemple. Dès lors, les choix sont purement stylistiques, ce qui ne veut pas dire qu'ils ne s'expliquent pas.
Dans votre premier exemple, "elle aussi" est sujet du verbe avoir. En d'autres termes, nous pouvons couper la phrase en deux (version A):
Mais je connais une certaine personne.
Cette personne aussi [=elle aussi] a mis l’éthique commerciale de côté plus d’une fois en cherchant à augmenter le bénéfice net.
Ainsi le sujet occupe la place naturelle du sujet (juste avant le verbe).
Dans votre second exemple, quelles sont les autres possibilités ?
N'en déplaise à certains, le monde est toujours, et ce depuis la Seconde Guerre mondiale, sous l'influence américaine.
Le monde est toujours, n'en déplaise à certains, et ce depuis la Seconde Guerre mondiale, sous l'influence américaine.
Le monde est toujours, et ce depuis la Seconde Guerre mondiale, n'en déplaise à certains, sous l'influence américaine.
Le monde est toujours, et ce depuis la Seconde Guerre mondiale, sous l'influence américaine, n'en déplaise à certains.
Dans le premier cas, vous auriez posé la même question.
Dans le second et le troisième cas, la juxtaposition des deux compléments "depuis la Seconde Guerre mondiale" et "n'en déplaise à certains" alourdit la phrase et fait perdre le fil.
Dans le dernier cas, on insiste beaucoup moins sur le "n'en déplaise à certains".