Le « pensez-y[-]bien » (n.m.) est un emploi en substantif d'une construction avec un verbe conjugué (comme le qu'en dira-t-on), signifiant que ce qui est ainsi désigné est une option pouvant avoir des conséquences, positives ou négatives, et on nous invite donc à la réflexion sur le sujet afin de faire un choix éclairé. Par exemple, dans un document d'information au Québec, on peut trouver le titre « L'hypothèque inversée : un pensez-y-bien! ». On aurait possiblement pu se passer de déterminant et de bien (pensez-y [bien] !), ou dire simplement (que c'est) matière à réflexion...
Aucun des dictionnaires consultés n'en traite (TLFi, Larousse, Wikébec, La Parlure, DHLF). Sur Books on obtient avec l'expression des résultats d'il y a des siècles traitant de religion.1
- Est-ce un tour usuel compris de tous (vu sa proximité avec l'impératif sans déterminant) ; est-ce un emploi propre au Québec ?
- Y a-t-il un lien à faire entre l'origine de l'expression, le cas échéant, et l'emploi dans ces ouvrages religieux ou leur format ?
- Si c'est seulement usuel au Québec, a-t-on ailleurs une nominalisation d'une phrase similaire et de sens équivalent ?
1 Utilisé comme titre, ou comme type de livre : livre de pensez-y bien, une forme de recueil de morale religieuse chrétienne (?). Les auteurs semblent en être des religieux français du 17e au 19ee (surtout des jésuites : Paul de Barry, Sabatier des Castres, Barthélemy Baudrand, Pierre-Grégoire Labiche de Reignefort, Jean Brignon).