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Le « pensez-y[-]bien » (n.m.) est un emploi en substantif d'une construction avec un verbe conjugué (comme le qu'en dira-t-on), signifiant que ce qui est ainsi désigné est une option pouvant avoir des conséquences, positives ou négatives, et on nous invite donc à la réflexion sur le sujet afin de faire un choix éclairé. Par exemple, dans un document d'information au Québec, on peut trouver le titre « L'hypothèque inversée : un pensez-y-bien! ». On aurait possiblement pu se passer de déterminant et de bien (pensez-y [bien] !), ou dire simplement (que c'est) matière à réflexion...

Aucun des dictionnaires consultés n'en traite (TLFi, Larousse, Wikébec, La Parlure, DHLF). Sur Books on obtient avec l'expression des résultats d'il y a des siècles traitant de religion.1


  • Est-ce un tour usuel compris de tous (vu sa proximité avec l'impératif sans déterminant) ; est-ce un emploi propre au Québec ?
  • Y a-t-il un lien à faire entre l'origine de l'expression, le cas échéant, et l'emploi dans ces ouvrages religieux ou leur format ?
  • Si c'est seulement usuel au Québec, a-t-on ailleurs une nominalisation d'une phrase similaire et de sens équivalent ?

1 Utilisé comme titre, ou comme type de livre : livre de pensez-y bien, une forme de recueil de morale religieuse chrétienne (?). Les auteurs semblent en être des religieux français du 17e au 19ee (surtout des jésuites : Paul de Barry, Sabatier des Castres, Barthélemy Baudrand, Pierre-Grégoire Labiche de Reignefort, Jean Brignon).

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  • le dico de l'Académie français, septième édition (1884), cite Mme de Stael pour l'usage. C'est aussi signalé comme étant familier dans le CNRTL. Mais, il cite Proust: "Nous n'avons de cesse que nous puissions expérimenter si la fière jeune fille du bord de la mer, si la vendeuse à cheval sur le qu'en-dira-t-on (...) ne sont pas susceptibles, à la suite de manèges adroits de notre part, de laisser fléchir leur attitude rectiligne." (Proust, Prisonn., 1922, p. 142).Je me demande si "pensez-y-bien" peut se lire comme familier. Je ne le pense pas.
    – Lambie
    Commented Jan 11, 2018 at 20:52
  • Que c'est jolie: "la vendeuse à cheval sur le qu'en-dira-t-on" Proust, c'est trop. :)
    – Lambie
    Commented Jan 11, 2018 at 20:56

3 Answers 3

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Uniquement pour répondre au premier point, en France (du moins pour mon cas), je comprends tout à fait l'expression, l'utilise et l'ai déjà entendu plusieurs fois.

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    Merci, c'est donc sans doute un simple tour qu'un francophone comprend naturellement. Je ne comprends pas pourquoi le qu'en dira-t-on est documenté et pas ce genre de tour... c'est la raison pour laquelle j'ai pensé que c'était régional...
    – user3177
    Commented Feb 2, 2016 at 12:52
  • Je sélectionne la réponse. Il est possible que le livre de pensez-y bien ne soit en fait qu'une preuve que le tour est naturel depuis longtemps, et non pas qu'il y ait une sémantique spécifique qui y soit rattachée. Merci !
    – user3177
    Commented Feb 4, 2016 at 17:25
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Il n'y a pas d'entrée dans le dictionnaire de l'application Antidote, un produit québécois, mais son module correcteur l'indique comme étant un québécisme. Curieux, puisque cette expression semble être connue ailleurs dans le monde francophone.

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  • Je viens de noter que l'application Antidote est d'origine québécoise.Merci. Commented Jan 11, 2018 at 19:37
  • La phrase semble connue et compréhensible, mais son utilisation comme un substantif semble bien être un québécisme, si l'on en croit les réponses ici.
    – XouDo
    Commented Jul 15, 2021 at 8:32
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En tant que francophone de France, je comprends cette expression mais lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois je l'ai immédiatement "ressentie" comme un québécisme.

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