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Cela semble-t-il étrange pour un locuteur natif français : « Marie est venue, comme nous en étions convenus » ? Pourquoi avoir vs être serait utilisé avec convenir ici et en général ? Y a-t-il une différence subtile ? Y a-t-il une raison spécifique lorsque être est utilisé ? Peut-être que l'auteur veut obscurcir ou dispenser de culpabilité le sujet pour une raison quelconque ? Il n'y a aucune raison dans le contexte pour que ce soit le cas ici.

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  • Il semble que j'avais déjà répondu à la question et que j'avais oublié, est-ce vraiment un doublon ?
    – None
    Commented Jun 14, 2017 at 18:14
  • 2
    @Laure Je ne crois pas. L'autre est seulement un commentaire, pas une réponse complète. Commented Jun 14, 2017 at 18:52

2 Answers 2

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Selon le TLFi :

La règle traditionnelle est d'employer convenir :

  • avec l'auxiliaire être dans le sens de « se mettre d'accord, reconnaître » ;
  • avec l'auxiliaire avoir dans le sens de « être approprié » ;

mais cette règle n'est pas toujours suivie, et l'usage tend à employer avoir comme seul auxiliaire, dans les 2 cas.

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    Dans ce cas, l'être est le choix approprié et Albert Camus était grammaticalement correct Commented Jun 14, 2017 at 17:46
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Convenir peut se conjuguer avec être ou avoir.

L'Académie Française dit:

Le verbe convenir, quand il signifie « correspondre aux besoins, aux goûts, aux aptitudes de quelqu’un », se construit avec l’auxiliaire avoir ; on dit Jusque-là cette fonction m’a convenu. Mais quand convenir signifie « décider, arrêter d’un commun accord », il se construit avec l’auxiliaire être. Employer avoir dans ce cas est une faute qu’il faut éviter.

Grevisse, §6 58, remarque 3, 10e édition :

Cette distinction est « subtile et franchement arbitraire », dit l’Office de la langue française (cf. revue Université, févr. 1938, p. 127). — Il n’est pas douteux, en effet, que le bon usage actuel n’autorise l’emploi de l’auxiliaire avoir avec convenir (déjà chez J.-J. Rousseau, Romain : cf Littré) dans le cas où la règle officielle demande l’auxiliaire être : Nous avons convenus que je ne t'écrirais qu'au bout d'un certain temps (Stendhal, Corr. t II, p. 123).

Donc Camus suit l'Académie Française mais Grevisse donne de très nombreux exemples de « grands » écrivains qui ne suivent pas cette « règle ».

Ce sujet est source de discussions :

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    Ça n'invalide pas votre dernière remarque, mais le Juridictionnaire est une œuvre, que d'aucuns qualifient d'exceptionnelle, de l'Université de Moncton (Jacques Picotte), au Nouveau-Brunswick (Néo-Brunswickois(e)). Termium+ dispose de contenus originaux et a aussi un rôle d'agrégateur de contenu. Merci !
    – user3177
    Commented Jun 18, 2017 at 19:34

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