D'emblée, il est apparent que la grammaire latine est bien plus simple que la française.
Les déclinaisons, qui constituent la difficulté majeure de la première, y ont certes virtuellement disparu, mais au prix de la nécessité de mettre un article, et de figer l'ordre des mots.
Le latin est bien plus concis, et tout autant précis, sans lourdes paraphrases ; par exemple :
« Qu'est-ce c'est que ça ? » s'écrit « Quid est hoc ? »
« trucidare, rapere, falsis nomibus imperium » signifie « massacrer, piller, voilà ce que l'on appelle fallacieusement régner sur un empire ».
Le français doit détenir le record mondial du nombre de verbes irréguliers, rangés dans le fourre-tout du 3ème groupe (auquel appartient le redoutable « aller ») : 570 ! (anglais : 283 ; allemand : 170 ; espagnol : 46).
Accessoirement, pourquoi des bizarreries d'orthographe sans justification : « bonhomie », « des choux », « banal » qui a deux pluriels selon le sens, etc. Moyen redoutable, avec les règles de liaison (compter par exemple : un N œuf, deux Z œufs, … neuf V œufs, etc.), de discerner le niveau de « culture » d'une personne (en anglais, c'est essentiellement l'accent).
Pourquoi donc, par quel mécanisme, être constamment allé dans le sens de la complication ?