Il s'agit dans cette phrase d'exprimer une information incertaine non vérifiée. C'est le conditionnel qu'on s'attendrait à avoir dans cette phrase.
Le conditionnel [...] s'emploie encore pour marquer un fait douteux, éventuel, en particulier lorsqu'on présente ce fait comme un ouï-dire, comme une assertion dont on ne se veut pas garant. (Le Bon Usage, 10e édition, § 739)
C'est bien de ça qu'il s'agit dans l'article du Monde qui rapporte des soupçons pour lesquels il n'y a pas de preuves.
Donc naturellement on dirait :
Les agences de renseignement américaines disent soupçonner que des pirates proches du pouvoir russe seraient à l’origine de cette publication...
Mais l'imparfait du subjonctif peut être employé à la place du conditionnel pour exprimer un fait incertain.
Après un verbe principal au présent, on trouve un subjonctif imparfait pour exprimer un fait possible ou soumis à une condition (il est l’équivalent du conditionnel dans la langue standard). Bonjour de France.
Cet utilisation du subjonctif est cependant très littéraire et reste du domaine de l'écrit, d'autant plus que l'imparfait du subjonctif tend à se raréfier de plus en plus.