[...] Ce qui est assez fascinant avec Marcel Ouimet - et ça, tous les historiens le disent en France -, c'est qu'au-delà des combats qu'il relate au plus près, il a un regard très affûté sur les civils. On le voit dans plusieurs de ses reportages et encore plus dans ses lettres... C'est intéressant parce que depuis 2014, tout se focalise sur les civils. Lui, il a fait ça 70 ans avant. [...] —Jean-Baptiste Pattier au sujet de Marcel Ouimet ds. Lapresse.com, je souligne.
Pour le sens au figuré le TLFi dit « fin, rusé, adroit » puis, « sur cet emploi, cf. affûter3 I A rem. Les écrivains semblent jouer librement avec l'une ou l'autre des possibilités de rattachement ». On y trouve alors : « On a aussi rattaché à un emploi fig. de affûter3, le part.-adj. affûté « rusé » (cf. affûter2 I C rem. 2 et affûté) ». Puis à la remarque 2 : « 2. Nouv. Lar. ill. signale un affûter « rendre rusé » (cf. affût 2C 2, être d'affût : ["Être rusé, malin, sur le qui-vive, avoir l'œil au guet.", France]). Cet emploi, mal établi, s'expliquerait mieux si on le rattachait à futé « malin ». »
De quel sens d'affûté s'agit-il ici et qu'est-ce que ça signifie, y a-t-il un rattachement particulier, s'agit-il d'une métaphore ; est-ce le regard ou l'« affûtage », d'une certaine manière, qui soit « sur les civils » si l'on compare avec « tout se focalise sur les civils » ?