Mon grain de sel
La réponse faite par Romain VALERI me semble faire le tour du sujet…
Je voulais également faire un petit bravo @cl-r, pour avoir été le seul à utiliser le nom impératif sur cette page, après plus de 6 mois.
Mon point de vue
Pour ma part, je pense qu'utiliser l'impératif (que l'on utilise pour donner des ordres comme : Je vous ordonne de m'excuser) et tout aussi mal venu que de s'excuser soi-même (je ne vous demande pas votre avis : je m'excuse).
L'impératif s'exprime également à l'aide d'un point d'exclamation.
Excuse me!
C'est tout aussi moche en anglais!
(Google me dit que I apologize est la traduction de Je m'excuse ???)
Nota: Pour moi, on peut tout aussi bien l'écrire je messcuze : la faute de français ne l'emportera pas sur la faute diplomatique (au contraire, aurait tendance à l'excuser, voire plus bas).
Peut mieux faire?
Non en fait, le seule moyen de se faire pardonner, c'est bien d'obtenir le pardon de la personne offensée !
En fait, si Veuillez m'excuser ! semble plus sympathique, le verbe vouloir reste pratiqué à l'impératif : je vous ordonne de vouloir m'excuser… Je suis d'accord, c'est curieux mais c'est un effet de bord de l'impératif.
I beg your pardon. Je vous demande pardon.
Est une formule que je qualifierai d'acceptable.
Car elle n'impose rien mais place le fautif en position de demandeur et relate l'état de la situation.
Mieux, quoique…
Je vous prie de m'excuser.
Comme précédemment, mais là, la demande devient une prière.
A partir de là, on commence à devenir pompeux (flatteur, insidieux, suspect). Au delà de cette forme de respect, je commence à me méfier!
Oserai-je l'affront de solliciter votre immense bienveillance afin d'accepter de bien vouloir m'accorder votre pardon ?
Changement de cap
Je vous présente mes (plus plates) excuses.
J'aime bien cette formule car elle peut être décorée en fonction des besoins (de cas en cas), car bien souvent, ces excuses sont qualifiables: plates, empressés, insistantes, désolées, voire tristes et Jean Noublie.
Finalité
Dans quel but ? réconciliation, regain de confiance, nouveau départ ou simple convenance sociale ?
En écrivant ceci, j'ai cherché des exemples dans mes souvenirs et ai réalisé que la formule dépend
- du type de destinataire (employeur, chef, conjoint, voisin, quidam ou policier).
- de l'importance que l'on y accorde.
- du respect que l'on accorde à l'autre (et à soi-même, mais c'est un autre sujet).
- du niveau d'éducation (perso, je préfère un cuistre qui me demande j'm'esscuze? qu'un érudit qui m'ordonne veuillez m'excuser !!… l'intonation joue également un p%*#ç% de rôle !)
Sans oublier, parlant de finalité, qu'on peut parfois mieux s'en sortir avec une boite de cigares, une bonne bouteille ou des fleurs !
Nota: Question de personnalité : Je n'aime pas trop les personnes, ne sachant pas reconnaître leur torts, qui ne demandent jamais pardon, mais je n'aime pas beaucoup plus ceux qui s'excusent sans arrêt (dans les faits, ils ont le même problème) :
– Aaah et cessez de vous excuser ainsi, c'est agaçant à la fin !
– Je sais, je vous demande pardon : c'est plus fort que moi… Désolé !
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.