The question is on this beautiful passage from chapter 7 of La porte étroite by André Gide and particularly the highlighted words.
Elle était au fond du jardin. Je m’acheminai vers ce rond-point, étroitement entouré de buissons, à cette époque de l’année tout en fleurs, lilas, sorbiers, cytises, weigelias ; pour ne point l’apercevoir de trop loin, ou pour qu’elle ne me vît pas venir, je suivis, de l’autre côté du jardin, l’allée sombre où l’air était frais sous les branches. J’avançais lentement ; le ciel était comme ma joie, chaud, brillant, délicatement pur. Sans doute elle m’attendait venir par l’autre allée ; je fus près d’elle, derrière elle, sans qu’elle m’eût entendu approcher ; je m’arrêtai… Et comme si le temps eût pu s’arrêter avec moi : voici l’instant, pensai-je, l’instant le plus délicieux peut-être, quand il précéderait le bonheur même, et que le bonheur même ne vaudra pas…
QUESTION
eût pu is conditionnel passé deuxième forme? (I am guessing so because time stopping is counterfactual.)
If yes to 1, then we can replace it with avait pu?
If yes to both 1 and 2, why was it better to use eût pu?
Please feel free to explain in general terms when and why, in a counterfactual about the past, conditionnel passé deuxième forme may be preferable to plus-que-parfait (in the si clause) or conditionnel passé première forme (outside the si clause).
BACKGROUND
I realize I asked a similar question in this earlier post. But I feel that each type of context in which a choice is made between conditionnel passé deuxième forme and première forme (or plus-que-parfait) should deserve a separate question.
Besides, Teleporting Goat, who kindly answered the earlier question, said there that it was hard to tell which choice sounded better. Perhaps, this different context will bring out some more concrete criteria?