La réponse est dans le Littré
BIENVENU, UE [biin-ve-nu, nue] adj. (de bien-venir)
Qui arrive à point ; que l'on
accueille avec satisfaction. C'est un homme qui est bienvenu partout.
Familièrement. Vous ne seriez pas bienvenu à lui dire cela, vous
seriez mal accueilli si vous lui disiez cela.
Substantivement. Soyez
le bienvenu. C'est une fille qui vient de naître ; elle est la
bienvenue.
♦ Toutes vos lettres seront les bienvenues, SÉV., 279
Les deux premières lignes évoquent une tierce personne dont on apprécie la venue, dont on qualifie l'accueil.
Pour la dernière ligne, comme on ne peut pas être une personne et un adjectif à la fois, on est obligé d'insérer le pronom le pour y déposer sa qualité, celle d'être accueilli avec satisfaction ; qu'il s'agisse d'une personne, d'un objet ou une entité comme la correspondance.
Précision demandée par commentaire
Le dernier paragraphe ci-dessus essaie d'exprimer le cheminement que l'esprit parcourt pour arriver à formuler une phrase de manière subjective : ainsi il a intuitivement rassemblé des mots, mais se rend compte qu'ils ne s'emboîtent pas correctement (car ils ne sont pas de la même nature), qu'il est obligé d'ajouter un lien ou du ciment, de déplacer l'aplomb du phrasé sur un mot pivot pour que la construction soit stable et solide, d'où le le qu'il valorise en le faisant pointer, en le 'raccrochant' à ce qu'il représente.
N’ayant rien compris à la révolution grammaticale post soixante-huitarde je suis incapable de mettre des étiquettes objectives et de justifier logiquement la nécessité de ce le.
N.B. la version à télécharger du Littré est plus complète, elle fait référence à l'historique, l'étymologie et peut être un supplément au dictionnaire.