Comme nous le rappelle une autre question, on peut avoir un mémoire au masculin pour la « relation manuscrite ou imprimée qui rappelle la vie, les événements auxquels est associée une personne », et en particulier au pluriel pour la « relation, parfois œuvre littéraire, que fait une personne à partir d'événements historiques ou privés auxquels elle a participé ou dont elle a été le témoin » (TLFi) :
Si j'étais destiné à vivre, je représenterais dans ma personne, représentée dans mes mémoires, les principes, les idées, les événements, les catastrophes, l'épopée de mon temps. (Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe)
On a aussi le mémorial, comme celui de Pascal ou de Sainte-Hélène ; généralement le « livre où sont consignés les souvenirs d’une personne » (Wiktionnaire). On peut écrire son mémorial nous dit-on (TLFi).
Quand il s'agit du titre d'une œuvre, on n'est pas surpris de retrouver la majuscule à mémoires ou mémorial. Par ailleurs Larousse en ligne présente comme exemple « Publier ses Mémoires » : on est surpris. On a déniché un exemple à mi-chemin, pourrait-on dire, au LBU14 (§ 510c) : « La trilogie de Fraigneau [...], trois Mémoires apocryphes, [verbe etc.] » (Curtis) où on a aussi remarqué des emplois au féminin chez des auteurs réputés comme André Castelot ou Jean Tordeur (voir ici, p.31 : « [titres] ne constituent pas des mémoires exactes mais une autobiographie romancée [...] » )
- Quelle est précisément la différence de sens entre le(s) mémoire(s) et le mémorial et en quoi leurs emplois diffèrent-ils ?
- Peut-on indiquer dans quels cas on a la majuscule initiale ?
- L'emploi du féminin pluriel (accords avec ce genre) avec mémoires (ex. J. Tordeur) est-il en progression et s'explique-t-il autrement que par la familiarité avec le mot au féminin pour la capacité à se souvenir (la mémoire) ; y a-t-il généralement des pluriels épicènes alors que le singulier ne le serait pas ?