Dix ans après on le trouve au Wiktionnaire et ailleurs et on voit que c'était documenté en 1989, effectivement dans un cas pour dire qu'on n'est pas dupe, dans l'autre pour signifier complètement fou (Clas, Seutin). Et pour des attestations à l'écrit dans le premier cas ils donnent Jean Barbeau (1973) dans Le chant du sink (« Pis là, parce que j'suis à l'asile, tout est permis... Un fou d'une poche ... ») ; on note d'une poche, celui qui se trouve dedans ou en provient, lié par la poche pour ainsi dire.). Au début des années 2000 on le trouve dans des paroles de chansons de La Chicane (La légende du laitier, 2001) ainsi que dans le film Séraphin : Un homme et son péché (2002), basé sur l'oeuvre de Grignon (1933). Par exemple cet échange entre Donalda et Alexis dans le roman original :
Séraphin: Nouvelles histoires des pays d'en haut, Claude-Henri Grignon, Québéc Amérique, 1933, à la p. 235.
J'interprète le sens à partir du contexte de l'oeuvre de Grignon car au Québec je ne trouve pas de traces plus anciennes à l'écrit. Telle la différence de degré entre le fou et le fou à lier, il y a il me semble une différence entre celui-là et le fou qui est en plus dans une poche ; l'incapacité de se mouvoir, de voir et d'apprécier, en plus de l'incapacité tout court, comme on l'a un peu évoqué ailleurs. Et c'est non sans rappeller cette scène de Molière détaillée dans une autre réponse, mais je trouve difficile d'imaginer le personnage d'Alexis, une espèce de don juan exilé aux États-Unis de retour au pays, féru de l'auteur, lui qui révèle en plus, une journée où il préfère lire que bûcher sur sa terre à bois de chauffage, que c'est à l'école du soir avec Mlle Angélique qu'il a appris à lire et écrire, mais sait-on jamais ! Je vois dans une poche simplement comme un emploi adverbial, une surenchère de sens en contexte avec les objets usuels, comme la poche (de patates etc.). Et ensuite l'antiphrase donnant pas complètement fou dans le sens de pas dupe.