… jusqu'à ce que l'on ne fasse pas un deuxième scan.
Cette phrase est grammaticalement correcte, mais est un non-sens. Elle ne peut pas avoir le même sens que la deuxième phrase. « A jusqu'à ce que B » signifie que A est vrai sur une période de temps qui se termine quand l'évènement ponctuel B arrive, ou éventuellement que A est vrai sur une période de temps qui dure au moins jusqu'à l'évènement ponctuel B et peut se prolonger après.
B
↓
──────────────────────────→ temps
└─────────────┘
A
ou
B
↓
──────────────────────────→ temps
└──────────────────┘
A
La proposition « … jusqu'à ce que l'on ne fasse pas un deuxième scan » ne peut avoir de sens que s'il y a un moment identifiable où l'on ne fait pas un deuxième scan. Ce ne peut arriver que dans des circonstances inhabituelles qui devraient être expliquées par le contexte. Par exemple : « nous garderons le patient en observation jusqu'à ce qu'il refuse le deuxième scan que nous lui proposerons mardi » (étant sous-entendu que le patient peut en principe accepter ou refuser le deuxième scan, mais la personne qui parle est convaincue qu'il va le refuser).
Tu penses peut-être au « ne » explétif, mais il est impossible ici. Le « ne » explétif n'est utilisé que dans des clauses hypothétiques, par exemple « on n'arrêtera pas les antibiotiques à moins qu'un deuxième scan ne montre que la tumeur a complètement disparu ». De plus, le « ne » explétif n'est pas une négation : ajouter pas rendrait la proposition négative et inverserait donc son sens (« on arrêtera les antibiotiques à moins qu'un deuxième scan ne montre pas que la tumeur a complètement disparu » — mais plus vraisemblablement « on arrêtera les antibiotiques à moins qu'un deuxième scan ne montre que la tumeur n'a pas complètement disparu », la différence entre ces deux phrases étant le cas où le scan serait non conclusif et ne permettrait pas de voir si la tumeur a disparu).