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À l'oral, on utilise « tiens » comme interjection, souvent pour introduire un changement de sujet ou peut-être même indiquer un peu de surprise. Par exemple, « tiens, c'est l'heure de manger », « tiens, c'est lui encore ».

Je vois aussi que Joubarc en a parlé pour traduire by the way.

Quel est le lien avec tenir ?

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Selon le TLFi (pour le verbe tenir) :

  1. À l'impér. [Fait fonction d'interj. pour exprimer les types d'action d'un locuteur par rapport à une situation donnée]
    a) [Sous les formes tiens ou tenez]
    − [Le locuteur interpelle qqn à qui il présente qqc.] Vous ne voulez pas sortir avec nous? Tenez, voici un livre que j'ai reçu, je pense qu'il vous intéressera (Proust, Sodome, 1922, p. 1045).
    − [Le locuteur active une situation] Bougrelas, le frappant: Tiens, lâche, gueux, sacripant (...)! Père Ubu, ripostant: Tiens! polognard, soûlard, bâtard (...)! (Jarry, Ubu, 1895, v, 2, p. 89).
    − [Le locuteur entre en contact] Ça va bien, dit-il, jetant trente sous sur le comptoir. Tenez, donnez-moi un paquet de cigarettes anglaises (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 314).
    − [Le locuteur justifie par un exemple ou par une preuve] Patience, Vial, bientôt je viendrai ici au printemps... et à l'automne... et aussi pendant les mois qui servent à bourrer les intervalles entre deux saisons... février, tiens, ou bien la deuxième quinzaine de novembre (Colette, Naiss. jour, 1928, p. 40).
    − [Le locuteur défend une opinion] − Honoré! voyons, Honoré... − Et crois-tu que c'est frais? un museau rigoleur... Tiens, pendant qu'on était à causer, je lui ai vu la jambe jusqu'au mollet! Ah! Jésus Fils! Comme c'était! (Aymé, Jument, 1933, p. 193).
    b) [Uniquement sous la forme tiens]
    − [Le locuteur exprime sa désapprobation franche, sa rancune] Le prince hindou de l'autre bout de la salle fit un grand geste hautain pour appeler l'infirmier. − Tiens, dit celui-ci au gardien-chef, tu vas voir ce salaud-là! Il a encore recommencé, j'en suis sûr. Oh mais cette fois... (Druon, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 250).
    − [Le locuteur exprime sa surprise dans le discours dir. et dans le discours latent] Je pousse un gémissement; alors il s'arrête, soulève son lorgnon et, par-dessus son journal: − Tiens! Qu'est-ce que tu fais là? Je me crispe (...) et, dans une espèce de sanglot que je voudrais irrésistible: − Je souffre, dis-je (Gide, Si le grain, 1924, p. 426).
    − [L'empl. de la forme tiens répétée ou suivie de donc signifie que le locuteur retient sa surprise, insinue, ironise] − (...) Voilà le train qui part, vous prendrez le suivant. − Le suivant!... Le suivant!... − Tiens donc! Vous croyez peut-être comme ça q'la compagnie est à vot' disposition? Fallait pas arriver en retard; tant pis pour vous (Courteline, Train 8 h. 47, 1888, p. 194).Tiens, tiens, tiens... Est-ce qu'il finirait par s'assagir et comprendre que son bonheur est auprès de sa femme? (Bourdet, Sexe faible, 1931, iii, p. 460).
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Tiens, peut être pris dans le sens de tant que je te tiens (par la parole, tant que je retiens ton attention).

J'apporterais une nuance : il faut qu'il y ait une certaine proximité physique, sociale ou d'intérêt entre les deux personnes (on entend parfois aussi tenez) pour l'utiliser.

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