La question posée en mars 2018 à propos de cette locution ne résulte pas exactement en un traitement du même problème, d'autant plus que des traductions qui sont proposées, comme « c'est … mon avis », ne conviennent pas.
(Wikipedia) Usage [of "my two cents"]
The expression is used to preface a tentative statement of one’s opinion. By deprecating the opinion to follow—suggesting its value is only two cents, a very small amount—the user of the phrase, showing politeness and humility, hopes to lessen the impact of a possibly contentious statement.
Linguee propose la traduction « mon/ton/son/… grain de sel » deux fois, dont l'une est jugée douteuse ; je pense moi-même que cette traduction n'est pas des meilleures : si la notion de « chose peu importante » se dégage de cette expression—cette connotation semble manquer au TLFi—il ne s'agit pas d'un simple avis, et de plus, la définition inclut un aspect négatif qui ne serait pas présent dans l'expression anglaise.
(TLFi) (Mettre, mêler, ajouter) son grain de sel (fam.). Donner son avis sur une chose; se mêler à une conversation sans y être invité.
• Son rôle dans la maison (...) consistait à compliquer les choses, en voulant y fourrer son grain de sel, pour montrer qu'il était le patron (Montherl., Célibataires,1934, p. 794).
DeepL ne propose rien qui me semble idiomatique (« mes deux cents »). Il y a aussi « mes deux sous » comme traduction par Linguee, mais cette possibilité n'est pas idiomatique à en juger par le TLFi qui rassemble un nombre important d'expressions précises utilisant « sou » sans mentionner celle-ci. L'une d'elles a un sens très similaire mais en tant que qualificatif pas en tant que la chose elle-même.
(TLFi) b) Loc. [Avec un adj. numéral cardinal tel que un, deux, quatre, pour exprimer une valeur insignifiante] − Loc. adj. D'un sou, de deux sous, de quatre sous. De très faible valeur ou de valeur nulle.
• De 5 à 6 h. du matin quand je fais mes petites philosophies d'un sou, dans mes éternels cahiers sans aucune considération de public, sans vergogne (Valéry,Corresp.[avec G. Fourment], 1925, p. 187).
On peut donc traduire selon le contexte.
- mon apport de deux sous
ma contribution de deux sous
mon ajout de deux sous
mon idée de deux sous
etc.
Est-ce qu'il serait souhaitable de faire de « mes deux sous » un idiotisme, ou est-ce que l'on doit trouver suffisant de n'utiliser « un/deux/… sous » qu'en tant que qualificatif (comme dans les traductions supra) ?
Quelles autres possibilités existeraient pour éviter les connotations négatives de la locution « mon/ton/… grain de sel », et si possible ajouter celles afférentes à la politesse que l'on trouve dans le langage source (on peut peut-être considérer cela chose faite dans les solutions « deux sous ») ?
Plus d'explication à propos du fait mentionné dans le texte ci-dessus vis-à-vis de la question de 2018 et ses réponses.
« C'est juste mon avis » n'est qu'une réserve afférente à la crédibilité concernant l'auteur d'une contribution à part entière, pas l'évaluation d'une contribution comme étant de peu d'importance en cela qu'elle pourrait être partielle, même quelque peu accessoire.
« Je dis ça, je dis rien » ne dit rien, à mon avis ; ce n'est certainement pas le dernier mot.
« À mon humble avis » n'est qu'un fragment qui n'a rien à faire dans cette réponse en tant que traduction de « my two cents ».