Vous voyez ci-dessous un morceau de la chanson québécoise qui s’appelle « le couteau ». Le groupe auquel je la dois s’appelle « Mes souliers sont rouge ». Aidez-moi à mieux comprendre le déroulement du récit s’il vous plaît.
Mon bon Monsieur, je suis trop gueux,
Quel gâchis vous ferais-je !
Je suis pieds nus, sales et boueux
Et tout couvert de neige !Mon pauvre ami, quitte bien vite
Tes hardes en lambeaux :
Pouille-moi ce tricot, de suite
Chausse-moi ces sabots !
Je dirais que les quatre premières lignes sont les propos du sans-abri, et que les autres appartiennent au métayer. Le sans-abri frappe à la porte du métayer pour lui prier de dormir dans sa grange. Puis le métayer lui dit qu’il vaut mieux dormir dans sa maison. Le gueux a alors peur de la salir et il en prévient le métayer. Puis je pense que le métayer lui prête d’autres vêtements, mais j’en doute.
Une tentative de tout exprimer autrement:
Le gueux
Mon bon Monsieur, je suis trop ignoble
Comme je salirais vôtre maison !
Mes pieds son nus, sales et boueux
Et tout couvert de neige !
Le métayer
Mon pauvre ami, enlève vite
Tes vêtements déchirés
laisse-moi enfiler ton vêtement tricoté, et après
Laisse-moi chausser tes sabots !
Je suis dans l’incertitude de la fonction du mot « harde ». Le mot désigne un troupeau de bêtes, mais le récit laisse croire que c'est un vêtement. L’emploi du mot pouiller m’étonne aussi. Pensez-vous qu’on l’ait confondu avec dépouiller ? C’est aussi un peu étrange que le métayer veuille mettre les sabots du sans-abri alors qu’il n’en a pas.