On a le métier du forgeron, celui ou celle qui, de manière artisanale, « travaille à la forge et façonne (le fer) à l'aide du feu et du marteau » ou, en contexte industriel, généralement l'ouvrier qui « travaille à la fabrication des métaux » (TLFi). Parfois on donne des exemples de spécialités du métier, comme taillandier, coutelier, serrurier, ferronnier (d'art), ferron, maréchal-ferrant, dinandier. Peut-être différemment, on a aussi vu l'outilleur. Essentiellement, je n'en connais aucun et de manière usuelle le serrurier est pour moi celui qui s'occupe de serrures, et je ne savais même pas qu'il pouvait forger des fers de petite section ni ce que ça pourrait vouloir dire. Chez Larousse, on présente le forgeron comme l'« artisan forgeant à la main diverses pièces de petites et moyennes dimensions » mais aussi l'ouvrier qui travaille les métaux par forgeage, essentiellement avec l'aide de moulages/matrices. On ne sait pas exactement si aujourd'hui le forgeage n'est pas exclusivement de sens techno-industriel. On sait que la forgerie n'est pas reliée au métier de forgeron. Par ailleurs on y explique le ferronnier (fiche onisep) comme étant un « ferronnier d'art, serrurier ou métallier hautement qualifié, capable de concevoir et d'exécuter des pièces (pentures, grilles, rampes et balcons métalliques, etc.) présentant une recherche artistique » (Larousse). On a le maître artisan ferronnier, où joliment la partie d'art du ferronnier semble substantiver l'artisan, et le maître forgeron (alors que le maître des forges est le « propriétaire d'importantes aciéries dont il assure la direction et l'administration »(TLFi).) ; on a déjà abordé l'emploi du terme maître en contexte du métier ailleurs. Quant au substantif forge, il peut servir autant pour l'atelier où l'on forge que par métonymie pour le fourneau utilisé. Enfin parfois on peut retrouver certains compositions comme forgeron-coutelier.
- Y a-t-il un mot employé pour désigner le domaine dans lequel le forgeron exerce son métier, tel qu'on a ferronnerie pour ferronnier, serrurerie pour serrurier etc. ? Ferronnerie sert-il de substantif ici aussi, ou s'agit-il plutôt du forgeage, ou plutôt d'un autre emploi par métonymie du mot forge ? Sait-on brièvement pourquoi forgerie n'est-il jamais devenu un dérivé en -erie comme les autres pour l'activité artistique ou industrielle dont on parle ?
- On dit qu'avec ferronnerie « la base du nom d'agent n'est plus sentie en français contemporain » (TLFi). Est-ce toujours le cas ? A-t-on une familiarité, en France par exemple, avec une des spécialités du métier de forgeron ou avec un des termes mentionnés, dans son sens artisanal, comme on l'aurait par exemple avec la boulangerie ou la pâtisserie : avec laquelle, à quel degré ?
- En regardant le profil d'un maître-artisan dans le domaine (au Québec), qui a une formation en ferronnerie d'art, des cours en ferronnerie et de serrurerie, qui mentionne des traditions classiques de taillanderie et de forge d'arme, qu'on présente comme artisan du métal dans une émission, maître forgeron dans quelques articles (1, 2), et où lui-même parle dans une entrevue de forgeron, de professionnels-artisans et de forge traditionnelle, se donnant comme mission de produire tous les outils servant au travail du bois, de la pierre, et en agriculture ; etc.. : a-t-on mieux ou plus précis que l'adjectif « traditionnel » pour préciser la vocation ou le sens qu'on donne à sa spécialité ici ; connaît-on un élément formant comme paléo- mais en moins vieux et applicable à l'univers des métiers et qui pourrait être utile ?