L'expression prendre sa volée, de registre littéraire, signifie s'envoler ; quitter son foyer ; s'émanciper (Larousse). C'est non sans rappeler la métaphore littéraire donner la volée à qqn/qqc. pour « accorder pleine liberté à une personne, donner libre cours à une chose » (TLFi)...
D'autre part, pour le type volée de coups (1650), on a la volée de bois vert (1784), surtout au figuré (les critiques acerbes, 1860) ; on pouvait aussi la donner dans le sens de battre, maltraiter quelqu'un, et d'ailleurs on nous dit que l'emploi de la volée de bois vert est disparu au propre (DHLF/Rey). C'est avec une certaine déception qu'on comprend cependant que la volée de coups pour la série de coups/les coups nombreux est basée sur l'idée du mouvement vif, devenant de manière absolue des « coups assénés à la suite », et non sur l'envolée (du coup) qui serait l'apanage des emplois plus littéraires, semble-t-il. Au Canada, et assurément au Québec, on connaît bien l'emploi de manger des coups, une dégelée (!), une raclée, la volée dans le sens d'être battu nous dit-on (TLFi). Par ailleurs, on a le soufflet, la baffe, la gifle, la claque, de registres variés mais limités au visage surtout. Puis on a des spécialisations comme la bastonnade, soit la volée de coups de bâtons. Au Québec on a déjà entendu (se faire) passer au batte, se rappelant au passage qu'au baseball on n'a pas qu'une simple branche, pour se faire tabasser au propre comme au figuré (voir discussion sur l'inadéquation avec le coup de semonce au cours duquel on ne passe pas nécessairement un mauvais quart d'heure).
Mais finalement il ne semble que dans aucun cas ce ne soit en effet l'équivalent de ce qui revole ou qui fait revoler ; ce verbe s'emploie différemment au Québec de l'emploi comme avec le rossignol déconfit de l'Harmonie des sphères qui vola de nouveau, et l'on entend plutôt « rebondir » et « jaillir en s'éparpillant, en se dispersant » (DHLF/Rey, notant avec justesse qu'on prononce arvoler), autorisant à tout le moins l'idée d'ascension sinon d'envol pur et simple... Autrement dit une volée au propre peut faire revoler mais pas nécessairement, puisqu'un seul impact pourrait entraîner l'envol du destinataire, et qu'on ne dirait d'un seul coup qu'il constituât une volée (?).
- Qu'est-ce que le bois vert ; dans un exemple au TLFi on disait que c'était destiné à un maroufle (Fracasse) et dans un autre on ne sait pas trop ; et incidemment en quoi ça diffère du bâton (ultimement de baseball) en ce qui a trait à l'emploi ou au public cible, justement ; de quelle propriété du bois s'agit-il, est-il d'une espèce particulière ou d'une couleur verte, s'agit-il d'une propriété qu'il partage avec le fouet, est-ce une gradation de l'intensité du châtiment selon le matériau ou simplement la modernité ou l'archaïsme des références qui font la nuance ?
- Quand quelqu'un est amoché lors d'une bagarre et qu'on l'aperçoit par la suite, quelle locution composée d'un pronom (tu, il/elle), d'un verbe (prendre, recevoir, flanquer, manger, ou en emploi pronominal...) et d'un nom précédé d'un article/déterminant (la volée etc.), peut-être suivi de son complément, emploie-t-on le plus spontanément/usuellement pour décrire son état/ce que l'on pense qui s'est passé ?
- À la boxe ou en combat libre quand l'athlète reçoit un coup de poing particulier, comme l'uppercut (ou le shoryuken), il y a une réaction de son corps dans l'espace (et sans doute un son) : quel verbe ou locution emploierait-on pour décrire de manière usuelle l'aspect aérien du coup, de ce qui arrive à celui qui le reçoit, ou le phénomène dans son ensemble, et qui se rapprocherait le plus du sens de l'envol (il/elle revole, au Qc.) ?